Quand je fais le bilan de ma vie, je pense souvent comment tout aurait pu mal tourner si j’avais seulement obtenu ce que je voulais.
Si j’avais été indépendamment riche, je n’aurais pas dû travailler si dur pour obtenir une éducation.
Et si je n’étais pas allée à l’université, je n’aurais pas appris l’Islam. Si je n’avais pas entendu parler de l’Islam, je ne veux même pas penser où je serais.
C’est le chemin que nous ne voulons pas emprunter qui s’avère être le meilleur pour nous à long terme. C’est la crevaison qui nous a épargnés l’accident mortel. De même, c’est la serveuse qui nous a apporté la mauvaise commande qui nous a fait éviter une intoxication alimentaire… Tout cela fait partie des bénédictions.
Le plus difficile est de reconnaître que les choses qui ne se passent pas comme nous le voulions, sont des bénédictions déguisées.
Faire Des Piqûres
Rien ne m’a appris plus sur les bénédictions déguisées que d’être assistante médicale en pédiatrie. Dans ce poste, j’étais chargée de faire des piqûres aux patients en bonne santé lors de leurs examens médicaux.
Faire des piqûres aux petits bébés n’a été que traumatisant pour moi ainsi que pour leurs parents. Le bébé me souriait et roucoulait, n’ayant aucune idée de ce qui allait se passer. Puis, une fois que l’aiguille pointue avait percé la peau, le bébé pleurait un instant. Puis, il revenait au sourire et au roucoulement.
Au fur et à mesure que l’enfant grandissait et commençait à comprendre et à se souvenir, donner des injections était une toute autre histoire. Vers l’âge de 2 ans, et souvent plus tôt, les enfants criaient, donnaient des coups de pied et luttaient pour éviter de se faire vacciner. Tout ce à quoi ils pouvaient penser était la douleur ressentie lors de la piqûre précédente.
La plupart des enfants pensaient que j’essayais de leur faire du mal et ne comprenaient pas pourquoi leurs parents étaient complices de ce mal. Ils se sont sentis trahis et pris au piège parce que la prévention des maladies était un concept que l’enfant ne pouvait pas saisir.
Maintenant, l’enfant pourrait-il saisir le concept qui n’a été fait que pour lui. C’était une bénédiction pour lui de pouvoir recevoir ces piqûres-là, mais il vit cela comme une tragédie.
La Vue D’ensemble
L’enfant n’a qu’une vision étroite du monde. Il ne peut pas comprendre que la douleur de la piqûre n’est que faible et temporaire, mais qu’elle préviendra une maladie qui peut causer des douleurs et des souffrances nettement pires.
Il ne peut pas voir au-delà de la douleur, et en se concentrant sur la douleur, l’enfant panique et rend la piqûre encore pire dans son propre esprit.
Même si nous pouvons comprendre le concept de prévention des maladies, l’adulte n’est pas beaucoup mieux pour voir au-delà de sa petite portée.
Et souvent, nous avons du mal à penser plus grand qu’une petite douleur en ce moment qui empêche une plus grande douleur et souffrance plus tard. Nous aggravons même notre souffrance en nous concentrant uniquement sur la douleur qu’elle cause, comme l’enfant qui se fait vacciner.
Nous oublions souvent que les bénédictions émanent toujours des difficultés. Sans le feu, la forêt pourrissait et mourrait.
Et sans la pluie, nous ne verrions jamais les fruits de la terre.
Si ce n’était pas pour les difficultés rencontrées en vie, nous n’aurions pas acquis cette force et cette robustesse.
Ce qu’Allah et le Prophète ont dit sur les bénédictions
Même une petite chose comme la fièvre est vraiment une bénédiction. Le Prophète Mohammad (Salla Allah Alayhi Wa Sallam) a dit :
« Certes Allah fait partir les péchés du musulman par la maladie comme le feu fait partir les impuretés de l’or et de l’argent. » (Abou Dâwoud)
Et comme la fièvre étant un moyen de nous purifier, tout ce que nous subissons est une forme de bien. Le Prophète (Salla Allah Alayhi Wa Sallam) a dit :
« Je suis étonné par le croyant. Allah ne lui décrète pas une chose sans que ce ne soit un bien pour lui. » (Mouslim)
Plus la difficulté est grande, plus la bénédiction est grande, si seulement nous pouvons la voir telle qu’elle est réellement. Le Prophète Mohammad a dit :
« La grandeur de la récompense est à la mesure de la grandeur de l’épreuve. Quand Allah aime des gens, Il les éprouve. Celui qui accepte l’épreuve aura la satisfaction d’Allah ; et celui qui lui oppose son mécontentement, Allah sera mécontent de lui. » (At-Tirmidhî)
Allah nous dit dans le Coran que la difficulté qu’Il place sur nous, pourrait faire de nous de meilleures personnes :
« Allah ne veut pas vous imposer quelque gêne, mais Il veut vous purifier et parfaire sur vous Son bienfait. Peut-être serez-vous reconnaissants. » (Coran 5:6)
Acceptation Du Plan d’Allah Pour Nous
À l’époque où je travaillais dans le domaine médical en tant que porteuse de vaccins, il y avait de temps en temps un enfant qui était si calme et acceptait la situation que cela me surprenait.
Même si l’enfant ne comprenait pas pourquoi l’injection était nécessaire, il croyait que les connaissances du médecin étaient supérieures aux siennes et que le médecin qui lui avait prescrit les injections ne voulait que du bien pour lui. Et sans la lutte pour résister à son destin, la piqûre était presque indolore.
Nous devrions tous nous efforcer de ressembler davantage à l’enfant qui est calme et qui accepte le coup, mais à une échelle beaucoup plus grande.
De plus, nous devons comprendre que même si nous ne pouvons pas percevoir la bénédiction, nous devons toujours croire qu’Allah sait ce qu’Il fait et qu’Il ne veut que du bien pour nous.
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