J’étais né de parents catholiques très dévoués. De plus, j’ai fréquenté une école catholique où enseignaient des prêtres et des religieuses pieux.
Nous avons appris à fond nos connaissances religieuses au moyen de la méthode de questions et réponses appelée « catéchisme ». Il se composait de 499 questions dont nous avons mémorisé les 499 réponses mûrement réfléchies, mot pour mot.
Notre catéchisme traitait de tous les aspects de la foi, de la morale et de la prière. Nous assistions à la messe tous les dimanches et à sept autres fêtes annuelles spéciales.
Chaque jour, à la maison, nous récitions le rosaire, une méditation sur les 15 événements les plus importants de la vie de Jésus et de sa mère, Marie. Nous aimions beaucoup nos parents, nos professeurs et notre religion. Notre enfance était très heureuse.
Réunion Des Evêques
Pendant mon adolescence, il y avait une réunion de tous les évêques catholiques du monde, environ 2500 d’entre eux, à Rome. Après la réunion, ils ont publié un livre où l’on peut lire, entre autres choses, que l’Église considère avec estime aussi les musulmans.
Ils adorent le Dieu unique, vivant et subsistant en Lui-même ; miséricordieux et tout-puissant, le Créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes. Ils s’efforcent de se soumettre de tout leur cœur même à ses décrets impénétrables, tout comme Abraham, avec qui la foi de l’islam prend plaisir à se lier, se soumettait à Dieu.
Bien qu’ils ne reconnaissent pas Jésus comme Dieu, ils le vénèrent comme prophète. Ils honorent aussi Marie, sa Mère vierge ; parfois même ils l’invoquent avec dévotion. De plus, ils attendent le Jour du Jugement. Lorsque Dieu rendra leurs mérites à tous ceux qui ont été ressuscités d’entre les morts.
Enfin, ils valorisent la vie morale et adorent Dieu notamment par la prière, l’aumône et le jeûne.
Étant donné qu’au cours des siècles, de nombreuses querelles et hostilités ont éclaté entre chrétiens et musulmans, ce synode sacré exhorte tous à oublier le passé. C’est pour œuvrer sincèrement en vue de la compréhension mutuelle, préserver et promouvoir ensemble la justice sociale, le bien-être moral, la paix et la liberté de toute l’humanité.
Après avoir lu ce que les évêques avaient écrit, j’ai décidé d’en savoir plus sur les musulmans et l’islam.
J’ai écrit à une mosquée de notre capitale provinciale. L’imam m’a envoyé une copie de la traduction du Coran de Yusuf Ali et un petit livre intitulé « Primer of Islam ». J’ai adoré le petit livre. Sa simplicité et son message : Lorsque vous vous abandonnez à la volonté de Dieu, vous trouvez la paix.
Thomas d’Aquin, un grand théologien catholique, lorsqu’on lui a demandé comment devenir instruit, a écrit :
« Lisez un livre. Quoi que vous lisiez ou entendiez, veillez à bien le comprendre. Atteindre la certitude dans ce qui est douteux. »
Lire Le Coran
J’ai appliqué ce conseil au Coran. J’ai lu attentivement deux fois la traduction du Coran de Yusuf Ali. Et j’ai même étudié ses nombreuses notes de bas de page. Un peu plus tard, l’université de notre ville a organisé un symposium de trois jours sur l’islam, auquel j’ai assisté.
Le principal orateur était très intelligent, éloquent et doux. Tout ce que les évêques avaient écrit sur les musulmans semblait s’accorder avec ce que je lisais et entendais.
J’ai commencé à suivre des cours hebdomadaires d’arabe et sur l’islam dispensés par des musulmans locaux. Le directeur était très intelligent, un professeur d’université en génie électrique. Je lui ai posé beaucoup de questions et il a répondu à chacune avec beaucoup de perspicacité, de patience et de clarté. Sous ses instructions, j’ai rapidement appris les cinq piliers de l’islam et comment réciter quelques courts chapitres du Coran, et en quelques mois, j’ai assisté à la première de mes prières du vendredi.
A l’université, j’assistais régulièrement à la prière du vendredi et je me suis fait de nouveaux amis de nombreux pays. J’ai participé à des cercles d’apprentissage et j’ai progressé dans ma récitation du Coran. J’ai prié les cinq prières quotidiennes et j’ai trouvé une grande joie dans la nouvelle routine de ma vie.
A l’arrivée de Ramadan, j’ai pris du plaisir à jeûner et à accomplir les prières de Tarâwiyyh. Quand j’ai vu le beau croissant de lune et la planète briller dans le ciel le jour de l’Aïd, mon cœur a bondi de joie et j’ai remercié Allah pour cette faveur qu’Il m’avait accordée.
Conversion Pacifique
Bien que surpris de ma conversion à l’islam, aucun membre de ma famille catholique ne s’est prononcé contre les opinions publiées des évêques catholiques du monde. Ils m’ont souhaité bonne chance dans ma nouvelle foi. Mais nous n’avons pas désormais des activités familiales. Je ne priais plus avec eux à la maison ou à l’église, et ils n’ont jamais envisagé de prier avec moi, ni ne se sont jamais rendus dans une mosquée.
J’ai déménagé dans une autre ville non loin de chez moi pour enseigner dans une école islamique. J’ai été capable de visiter la famille le week-end. Puis j’ai déménagé vers une autre ville dans pays voisin pour aller à l’université. Je n’ai pu rendre visite à la maison que deux fois par an. Puis, j’ai de nouveau déménagé, cette fois dans une ville de l’autre côté de la mer pour fréquenter une autre université. J’ai pu visiter la famille une seule fois en deux ans.
Les années ont passé et j’enseigne maintenant dans une école aux confins de mon pays, loin de mes vieux amis et de ma famille. La nature est brute ici. Le soleil, la lune et les étoiles se lèvent et se couchent et les saisons se suivent à un rythme régulier.
En été, les journées sont longues ; en hiver, les nuits. Et en été, les journées ne sont jamais trop chaudes ; en hiver, elles sont toujours froides. Les marées entrent et sortent exactement comme Allah l’avait prévu.
Une grande nature sauvage entoure notre ville de toutes parts sauf à l’est : là se trouve l’océan, sauvage et bleu en été, gelé en hiver.
Allah n’est-il pas grand ? Pour avoir créé toute cette beauté forte et sauvage pour que l’Homme puisse y trouver la paix, et de cette paix sans bornes chanter le Coran d’une voix lente et mesurée ! Je ne peux assez Le remercier pour les bénédictions qu’Il m’a données.
Loué soit mon Seigneur le Très-Haut !
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